ou le pourquoi du comment.

Chapitre 1 GENESIS

On ne naît pas motard. L’opinion selon laquelle les chats ne font pas des chiens et les enfants de profs seront profs, est répandue universellement. En conséquence si papa maman font de la moto les enfants ou tout au moins à l’époque cad avent 1970 les garçons feront de la moto. L’inverse est surement vrai si pas de moto pour les anciens et bien pas de 2 roues pour les rejetons.

Je fais aussi le parallèle pour les métiers, si papa ingénieur etc …

Alors soit on m’a changé à la naissance soit il y a l’atavisme soit plus simplement l’esprit s’organise différemment et les années malgré toi m’ont fait un caractère, je vous chanterai la suite un prochain jour (JH) .

De ce qui précède nous avons compris que personne n’est attiré par la moto dans la famille. Il en fallait un et ce fut moi. L’époque se prêtait à la contestation, j’allais sur mes 14 ans en 1968 et bien que je ne comprenais rien a ce qui ce passais (mais rien de rien) la liberté nouvellement acquise me plaisais beaucoup. Déjà on n’allait plus à l’office le dimanche et ça tombait bien car c’est d’autres jupes qui commençaient à me tourner la tête.

Parlons de nos premières expériences sur deux roues. Il y eu d’abord le tonton JP qui me transportait de la cité du stade à la fontaine au loup sur sa mob grise et ce sur le porte bagage « rigide ». Je me souviens parfaitement de l’inclinaison démente dans le virage a folle allure soit 5 degrés de gite et 35 km /h.

Il y eu un autre tonton dans le sud qui m’a promené une fois sur sa vespa mais je ne me souviens que de la largeur de la selle, probablement une biplace qui m’empêchait de toucher les cales pieds.

Mon premier et mon véritable amour de la moto a eu lieu plus tard, ce fut la révélation, la lumière divine m’a éblouie à cet instant et aujourd’hui encore elle brule comme un feu ardent.

C’était probablement un jeudi jour des enfants à l’époque qu’a eu lieu cet évènement plus fort que Roswell et la marche sur la lune réunis.

En cette période du dévonien de la sécurité et de la répression numérique (que nique) parentale et ou policière un camarade habitant les mêmes …on ne peut pas dire appartements, disons gourbis, m’invite à monter derrière lui de notre ile sur la Saône à un patelin connu pour son vin en bourgogne. En ces temps reculés il y avait un concess à l’ancienne, très connu dans la région et qui réparaient BSA TRIUMPH MATCHLESS et autres joyeusetés Britaniques et bien sur les dernières motos made in France, les quelques rares et chers BM d’occaz et aussi quelques motos folkloriques bizarres et probablement sans avenir du soleil levant.

CETTE MOTO ÉTAIT UNE 500 TERROT NOIRE.

Ce fut le plus grand frisson de ma pré adolescence, je ne sais pas si j’avais 12 ans mais le bruit, les vibrations du big mono, la vitesse (sans casque et en short bien sûr) ce fut le début d’une vie de motocycliste.

Il n’y a pas eu de photo, mais j’ai su plus tard que c’était une culbutée, à dire avec des tremolos dans la voix, pas une latérale. Les premières notions de mécaniques se révélaient a moi, bientôt j’allais lire tous les magazines motos ainsi que les Marvel, Hara Kiri, kebra, le culbuteur, mêlés a Charcot et Freud , Spinoza et Alain.

Les héros s’appelaient Giacomo et Corto Maltese ou Lauzier .

Cette moto est le révélateur d’un négatif, nous attendions tous cela à l’époque Un monde de liberté et connaissance s’ouvrait à moi et j’ai su qu’un jour je quitterai cette ville et cette vie. J’allais faire « autre chose »

Merci à ce motard et a sa TERROT je n’ai pas oublié ton nom.

Les chats ne font pas toujours des chats mais quelque fois des chiens enragés.

Il faudra d’autres coup de pouce de la providence ….

(à suivre…)