La Zorgol Team tente l’hivernale

Authentic

Ce vendredi 6 décembre au matin, nous prenons la route pour Anzat le Luguet.
La météo s’annonce clémente et les machines ronronnement. Wladimir est aux commandes de sa belle Russe et la Zorgol Team chevauche fièrement le SS29 en rodage.

 

La route est magnifique mais les glissades à la sortie d’Eymoutier nous appellent à la prudence. Nous traversons Bort-les-Orgues dans la brume puis roulons en direction de Condat et le col de Boutarresse. Le paysage nous rappelle la Mongolie.

Nous arrivons sans encombre à Anzat-le-Luguet où nous retrouvons de nombreux motards venus de toutes parts.
Après l’inscription et une soupe bien chaude nous essayons de rejoindre le campement mais le SS29 nous fait un caprice et refuse de démarrer.

Pas d’étincelles à la bougie, nous décidons de démonter le capteur. Wladimir avait dans sa trousse à outils un testeur de capteur, diagnostic : le capteur est bon. On remonte le tout et finalement la machine démarre, c’était juste un caprice.

Arrivés sur place nous commençons par monter la tente au soleil avant de se restaurer d’un pique nique bien mérité. Le soleil est bien agréable mais le vent est très frais, nous allons chercher notre réserve de bois pour préparer la soirée.

On pourrait se poser la question sur la finalité de ce type de rassemblement…quelle est la motivation qui pousse ces motards à se réunir au milieu de nulle part en plein hiver ?
Chacun a ses propres motivations mais en ce qui nous concerne, Sylvaine et Gérard, c’était surtout le plaisirs de partager l’aventure avec notre ami Wladimir et aussi de nous prouver à nous même que nous pouvions le faire. Au final ce fut le plaisir de rencontrer de nombreux amis et de s’en faire de nouveaux.

Dans le froid et les conditions difficiles le partage et l’entraide se fait naturellement et la soirée se passe autour du feu de bois à partager les huitres, les saucisses et les boissons les plus diverses. Deux motards Espagnols ne parlant pas un mot de français nous demandent l’autorisation de planter leur tente près de notre installation, bien sûr nous les invitons à s’installer et à partager une place au coin du feu. Ce WE nous permettra aussi de mettre un visage sur un pseudo : Patore Trip dont le récit de ses voyages lointain en Ural nous font rêver.

L’organisation sans faille de ce rassemblement de plus d’un millier de motards contribue pour beaucoup au succès de cette manifestation, la famille Coste et tous les bénévoles ont fait un travail formidable.

Le dimanche matin est le signal du départ pour tout le monde. Il faut plier le matériel charger les bagages sur les motos, dire au revoir aux amis et prendre la route.
Le capital chance étant épuisé, la météo ne sera plus de la partie et certains termineront le voyage sous la pluie.
De notre côté, avec Sylvaine nous choisissons de dormir sur place à l’hôtel Les Gentianes où nous pourrons nous retaper et apprécier le confort..

Le lundi matin, nous nous réveillons bien au chaud, tandis que dehors le vent et la pluie se déchaînent.
Le temps de déjeuner copieusement, la pluie se transforme en neige et il va falloir s’équiper sérieusement car la vraie hivernale commence.
Démarrage au premier coup de kick.
Nous prenons la route par le col de Boutarresse. Cette fois, la route est garnie de neige fraîche et le vent nous en remet une bonne couche. Nous roulons tranquillement, la machine ronronne et heureusement nous avons la route pour nous tout seuls.
Après avoir enchaîné les cols sous la neige nous retrouvons la pluie à Murol jusqu’à Manzat.
Un accueil sympathique nous attend au gîte de Sauterre puis nous nous réchauffons à l’auberge de la Crouse avant de retourner au gîte pour un repos bien mérité.

Ce séjour au gîte de Sauterre nous permettra de prendre un repos salutaire entre les 2 hivernales traditionnelles de ce début décembre. Ce sera aussi l’occasion de passer au bouclard de Manzat pour effectuer la révision des 500 km de notre SS29 tout juste sorti de sa renaissance.

Dan procèdera aux réglages idoines et nous donnera son absolution pour la suite de notre voyage.
Jeudi matin, nous voici donc parti pour rejoindre notre ami Abeilleur afin de nous préparer à aller au MilleMeuhh.

MilleMeuhh

Nouveau départ sous un ciel presque clément, ce vendredi 13 décembre. Pour cette deuxième expérience Sylvaine décline l’invitation et restera au chaud en attendant le retour des valeureux motards.

Nous arrivons sans encombre à Meymac pour valider notre inscription, mais apprenons que la tempête de la nuit a dévasté les installations. Plus de Barnum sur le site, pas sûr que la rencontre soit maintenue. Les organisateurs délibèrent dans la salle des fêtes pendant que nous regardons le ciel s’assombrir.

Finalement le feu vert est donné pour s’installer et nous prenons la route en direction du bivouac.

Le campement est vite installé en lisière de forêt pour être abrité du vent

On s’occupe ensuite de la corvée de bois pour préparer la soirée au coin du feu…

Malgré la pluie, notre feu démarre et nous partageons ce maigre confort avec quelques acolytes tout en saucissonnant et en goutant diverses boissons réconfortantes.

Malgré le vent et la pluie soutenue pendant toute la nuit nous réussirons à dormir au sec, et comme je me lève toutes les 2 heures j’ai pu maintenir le feu sacré jusqu’au matin.

Les organisateurs ont tout de même réussi à proposer le café/croissant le matin ainsi que le vin chaud et la soupe le soir, chapeau pour la réactivité.

Après un petit tour dans la prairie le matin, nous réussissons à saluer Kalamine, Giacomo et Arbrakam qui campaient un peu plus bas. La météo est vraiment pourrie et nous reprenons la route du retour sans regret.

De retour chez Brigitte et Wladimir nous apprécions le réconfort d’une maison accueillante et  bien chauffée.