Road-trip de la France à la Slovénie – Voyage en sidecar Ural par Uralistan

Nous sommes enfin partis  notre grand voyage !

C’est parti !! Après 2 ans d’attente pour cause de pandémie, nous prenons enfin le large. La destination ? Le Kirghizistan. Soit une petite boucle de 40 000 bornes, 18 mois de voyage en couple, avec des belles routes (on espère), de la piste et du bivouac. Au programme de ce premier épisode ? Nos derniers jours en France, notre traversée du nord de l’Italie et notre exploration slovène. Bonne lecture !

 

Notre départ de France

L’ultime bénédiction par le Saint Dan

Avant de partir aux confins de l’Europe et de l’Asie centrale, nous passons rendre visite à Dan. En même temps, il faut avouer que Manzat a des airs de bout du monde. Le sorcier auvergnat nous distille alors de précieux conseils sur la science du carbus ainsi que sur les bonnes pratiques pour ménager sa monture. Régime moteur, routine d’entretien, points à surveiller, tout y passe. Le gars sait de quoi il parle alors on boit ses paroles (et puis un peu d’illustre perdrix pour se réchauffer). On en profite même pour faire la vidange. Pourquoi maintenant ? Et bien, notre segmentation étant neuve, la dialyse doit être faite après seulement 500 bornes.

Ountravela, des aventuriers comme on les aime

Prochaine étape : passer rendre visite à nos amis d’Ountravela. Une petite présentation ? Ce couple d’aventuriers, Victor et Olivia, créent des livres de voyage. À mi-chemin entre le guide touristique d’aventure et le road-book, ils recensent les plus belles pistes de pays comme le Kirghizistan, la Géorgie ou encore la région du Ladakh. Ils nous ont énormément aidé dans la préparation de notre itinéraire alors une petite visite s’imposait. S’en suit une soirée comme on les aime à parler voyage, découvertes, cultures, etc…

La suite ? Cap sur l’Italie. Entre les deux, il y a les Alpes avec une petite surprise : une tempête de neige au sommet du col du Lautaret. Nos adieux à la France, on s’en souviendra !

Notre traversée du nord de l’Italie à moto

Des montagnes du Piémont aux vallées viticoles des Langhes

Une fois redescendus à une altitude plus décente, la neige se dissipe au profit d’un large ciel bleu. L’Italie est pays que l’on adore ! Nous faisons halte à Torre Pellice chez un ami, où nous troquons l’Ural pour une Fiat Panda afin de parfaitement se fondre dans le décor. Une rando jusqu’à la Conqa del Pra nous permet de profiter au mieux des incroyables paysages de montagne du Piémont.

Prochaine destination ? La région viticole des Langhes avec ses nombreuses collines recouvertes de vignes. Mais quelle beauté !! Sans oublier Alba et Asti, deux villes charmantes.

Un sanglier, un bivouac et une biture

Cap sur la Ligurie !! Seulement 200 bornes nous séparent de notre prochain lieu de bivouac. Mais ? Par excès de confiance, on traîne, on prend notre temps et nous finissons de nuit. On ne pensait pas rencontrer des routes en aussi mauvais état ! C’est l’occasion de croiser des biches, des chevreuils et surtout un énorme sanglier au format Fiat 500 ! Le stress…

Cette journée mémorable se clôture par une soirée qui l’est tout autant, avec notre première vraie beuverie de ce voyage. Faut dire que les tenanciers du Camping Le Piane sont carrément déjantés ! Le problème de la Sambuca ? Ça file un mal de tête d’anthologie ! Le lendemain, nous avons rendez-vous pour déjeuner chez une famille Italiano-belge. Dégustation de charcuterie et fromages locaux, délicieux !

Cinque Terre, une merveille surpeuplée

Peu frais, nous quittons cet écrin de nature pour aller affronter les hordes d’influenceurs en quête du selfie parfait. La destination ? Cinque Terre. Pour pimenter la chose, nous entreprenons cette exploration un week-end de Pâques. Quelle erreur !! Si l’on fait fi du flot de touristes, il faut bien avouer que ces cinq villages colorés, bâtis à flanc de falaise et faisant face à la mer Ligure, sont absolument magnifiques ! Notre coup de coeur ? Manarola avec le point de vue génial qu’il offre sur les collines viticoles.

Puis visite de Portofino, beau village, où nous côtoyons tout ce qui nous débecte : des yachts hors de prix, du quidam qui pète plus haut que son c**, un déluge de mauvais goût luxueux et des huîtres à 6€/pièce.

L’entraide Ural franco-italienne

Il nous suffit de quelques kilomètres pour revoir notre jugement sur l’espèce humaine. Pourquoi ? Nous rencontrons Sergio. Cet uraliste italien a bien voulu que l’on plante la tente chez lui après avoir fait connaissance via facebook. La solidarité Ural jusqu’en Italie, tu te rends compte ? C’est absolument génial ! Notre passage par le lac de Garde est inoubliable tant le lieu est magnifique. Des palmiers, l’eau transparente, les montagnes en toile de fond, c’est somptueux !

Venise, Trévise et Padoue : quelles merveilles !

Prochaine halte : Venise. Alors évidemment, les gondoles, les canaux, la Place Saint-Marc, tout cela est magnifique. Mais sais-tu ce que l’on a adoré ici ? Observer avec curiosité comment toute la vie s’est organisée en mode aquatique. Ainsi, nous contemplons avec sourire les postiers en barque, des grutiers flottants ainsi que d’énormes gondoles DHL. Génial. Ne serait-ce d’ailleurs pas ce qui nous attend avec la montée des eaux ? À méditer…

Après avoir arpenté les venelles de Trévise et contemplé la Capella Delli Scrovegni à Padoue, nous filons loin de toute civilisation pour nous ressourcer. Pas qu’on soit des associables, mais disons que notre tolérance à la foule est limitée. Notre méthode pour recharger nos batteries sociales ? Trouver un spot loin de tout, un feu de bois, une bière et une nuit en tente. Nous réalisons ce combo parfait au Val d’Arzino. Génial !

La nuit fut glaciale. Cependant, nous débutons la journée merveilleusement bien : gnocchis sauce au cerf, raviolis au jambon de pays et un limoncello. What else ? Je t’avoue qu’il est difficile de quitter cette merveilleuse auberge. Mais la Slovénie nous attend, alors nous filons !

Notre découverte de la Slovénie en side-car Ural

Une épopée dans les alpes juliennes

Nous commençons fort avec notre traversée du parc du Triglav ! 1ère grimpette ? Le col de Vršič à 1611m d’altitude. Et si les Alpes Juliennes sont incroyablement belles, elles cachent une petite surprise : les virages en épingle pavés. Ça vibre, ça gigote, ça secoue…. L’Ural n’est pas vraiment taillé pour un Paris-Roubaix.

Comment se loger en Slovénie ?

Tu savais que les hébergement étaient plutôt chers dans le pays ? Il faut préciser que l’on a aussi un petit budget… Certains campings affichent même du 28€ la nuit en tente. 28€ pour emprunter un lopin de terre et une douche ! Aberrant. Bref, en passant par divers forums et autres groupes facebook, nous entrons en contact avec des locaux qui acceptent de nous prêter un bout de canapé. Nous passons ainsi une dizaine de nuitées, ici et là, chez des motards slovènes au grand cœur. Parfait pour notre budget et l’immersion culturelle ! Seul problème ? Ces rencontres mettent à mal nos foies, surtout lorsqu’il s’agit de grappa maison.

C’est donc avec une nuée de piverts dans le crâne que nous entamons la visite de Javorca. Quésaco ? Une église bâtie dans un cadre incroyable au milieu des montagnes. Mais Javorca a une deuxième particularité ! Elle a été construite en 8 mois par des soldats de toutes nationalités-religions en hommages aux combattants morts durant la 1ère guerre mondiale. Et oui, Javorca est une église doublée d’un mémorial.

La Slovénie abrite des merveilles de la nature

Un aspect frappant ? La Slovénie est verte ! Forêts, sources d’eau, prairie à l’herbe coupée au millimètre… la nature est omniprésente et semble très maîtrisée. Par moment on se croirait presque dans une maquette de modélisme.

Le joyau du pays ? Sa nature et ses lacs. Ainsi, nous contemplons la beauté du lac de Bohinj avec ses montagnes en toile de fond ainsi que le célèbre lac de Bled et son église isolée sur un îlot. Étonnant et magique.

Au rayon merveilles de la nature, n’oublions pas les gorges de Vintgar ! On a adoré cette visite. Pourquoi ? Parce qu’on explore ce canyon sur une passerelle en bois à flanc de falaise, surplombant torrents et rapides. Des airs de film d’Indiana Jones, on te dit !!

Ljubljana, petite capitale charmante

Passage obligé en Slovénie : Ljubljana. Notre chance ? Nous explorons la capitale en compagnie d’un motard local qui nous héberge. Notre hôte s’improvise guide pour notre plus grand plaisir. Incontournables, petits bouibouis, curiosités, Heiko nous fait découvrir la ville avec son œil de local. C’est top !

Une vie souterraine surprenante

Nous explorons ensuite les mines de mercure d’Idrija. À priori, ça peut paraître barbant mais pas du tout. On peut y observer le métal liquide perler le long de certains couloirs ! Nous comprenons aussi qu’à l’époque, il te fallait choisir entre travailler ou vivre longtemps. Les deux n’étant pas vraiment compatibles.

Comment prolonger ce plaisir troglodytique ? Avec les grottes de Škocjan, pardi ! Là, on en prend carrément plein les yeux. Parce qu’il faut savoir que cet immense canyon souterrain abrite des chambres gigantesques. Jusqu’à 142 mètres de haut ! Tu imagines ? Bref, on a trouvé ça stupéfiant.

 

 

La gastronomie slovène

Visiter, c’est bien. Goûter, c’est encore mieux. Alors qu’en est il de la gastronomie locale ? Ragoût de viande, saucisson de viande, raviolis fourrés à la viande, tu l’auras compris, le Slovène aime la barbac. Nous, ça nous va, enfin surtout Jérémy… Les spécialités locales, comme le goulasch, te calent un homme. Pas vraiment raffiné mais quel délice !!

Côté bibine ? Niveau alcool fort, on trouve de tout. Du Schnaps maison qui te déchausse les molaires à la Grappa au miel qui est un nectar exquis. Pour ce qui est du vin, c’est une excellente surprise. C’est simple, avec des arômes faciles à identifier, ça se boit sans se prendre la tête. Notre chouchou ? Le malvoisie Simčič.

Et voilà ! Ce premier épisode touche à sa fin. J’espère que ce récit t’as plu. Ce qui nous importe en voyage ? Faire des rencontres, goûter à tout et en prendre plein les mirettes. Jusqu’ici, tous les critères sont remplis. Le programme du prochain épisode ? Notre traversée de la Croatie et de la Bosnie-Herzégovine, majoritairement par les sentiers de montagnes.

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