Road-trip en Bulgarie – Voyage en sidecar Ural par Uralistan

Notre voyage side-caristique en Bulgarie

Un capteur d’allumage en carafe, un festival moto inattendu, des soucoupes volantes en béton : la Bulgarie nous a réservé des surprises mémorables. Elle nous a aussi offert son lot de claques visuelles. Nos chouchous ? Le massif des Rhodopes, le monastère de Rila, et le vieux quartier de Plovdiv. Dans ce 4ème épisode, nous te contons nos pérégrinations bulgares, des Rhodopes à la mer noire, en passant par le Danube :

Nos premiers tours de roue jusqu’au Massif des Rhodopes

Le monastère de Rila, un premier coup de cœur

Notre première hallucination visuelle ne tarde pas. Après avoir visité la charmante bourgade de Melnik avec ses maisons à encorbellement, nous faisons halte au monastère de Rila. Une chose improbable arrive. C’est la première fois que l’on doit s’arrêter de marcher pour se remettre de ce que l’on voit. On exagère ? Nope. Ce complexe chrétien orthodoxe est absolument magnifique ! Les bâtiments constituant l’enceinte présentent de sublimes coursives sur 3 niveaux. Quant au monastère en lui-même, les fresques qu’il abrite sont juste à couper le souffle. Pourquoi ? Les couleurs et les détails sont extraordinaires.

Tu connais les orgues d’Îlle-sur-Tet dans les Pyrénées catalanes ? Et bien, nous voilà devant leur équivalent bulgare. Quand bien même ces formations rocheuses sont appelées “Pyramides de Stobi”, on ne nous y prendra pas, ce sont bien des cheminées de fée !

Sofia, une capitale moche mais sympa

Nous posons maintenant bagages dans la capitale. Bon, alors, comment te résumer simplement notre ressenti ? Le gros souci de cette ville, c’est son look soviétique. Les avenues sont énormes, les bâtiments massifs et austères, enfin l’urbanisme est dédié aux voitures. Si bien qu’en tant que piéton, on se sent tout petit. Mais ! La ville a de sérieux attraits. Comme par exemple ? Le boulevard Vitosha qui a le sérieux avantage d’être piéton et vivant, les nombreux parcs qui verdissent la ville, et enfin ses superbes monuments tels que la démesurée cathédrale orthodoxe Saint-Alexandre-Nevski ou encore l’église russe Saint-Nicolas le faiseur de miracles. Ainsi, de manière générale, la capitale bulgare est intéressante le temps d’une visite, mais pourrait-on y vivre ? J’en doute.

Le massif des Rhodopes, un joyau de verdure

Suivant les bons conseils d’une motarde bulgare, nous partons nous dégourdir les jantes dans les montagnes des Rhodopes. A-t-on bien fait ? Dam oui ! Si les lacs de Batak et Dospak sont splendides, les vrais joyaux de la région (selon nous) sont les gorges de Velingrad et Yagodinska. Nous y serpentons joyeusement à travers un canyon rocheux génial. Quel régal !

Un rapide passage par le village de Smolyan avec ses chutes d’eau et nous tombons sur les plantureuses courbes de l’Arda. La route serpente le long de cette rivière et offre parfois des belvédères sur les méandres du cours d’eau. Ainsi, nous pouvons même en contempler une boucle quasi-complète !

Quelques jours dans un village fermier

Nous voici à Popovets, un minuscule village de campagne. Que diantre vient-on faire ici ? L’objectif est double. D’abord, nous devons passer un peu de temps à bosser sur notre site web. Ensuite, cette immersion nous permet de découvrir le quotidien des locaux. Nous allons traîner nos guêtres au seul café du village. C’est LE lieu où toutes les infos s’échangent, un véritable carrefour culturel et commercial à l’échelle du village. Qu’y apprend-t-on ? Malheureusement, le tourisme en Bulgarie est encore très localisé. Ainsi, les opportunités d’emploi liées à ce secteur d’activité sont encore limitées aux villes côtières.

Que font les gars du coin ? Agriculteurs pour la plupart. Ceux qui le peuvent, partent chercher du travail notamment en France ou en Allemagne. Cela donne lieux à des moments assez extraordinaires où, ces expatriés en vacances dans leur pays d’origine, sont ravis de te montrer qu’ils savent compter en Français ou bien qu’ils maîtrisent parfaitement la langue de Goethe. Génial !

Le side-car Ural en route vers le Danube

Maudit sois-tu capteur d’allumage !!

Après ces quelques jours à avoir dormi dans un vrai lit, nous repartons à l’aventure frais comme des gardons. Le hic : Après seulement quelques kilomètres, le moteur de l’Ural se coupe en pleine ligne droite. Le doute s’empare de nous. “C’est bien du 95 qu’on a mis ?”

Nous poussons Gobi jusqu’à une station essence pour s’abriter du soleil. Place à l’auscultation. Le réservoir est plein, et ça sent l’essence (pas le diesel). Le filtre est bien rempli, le circuit n’est donc pas obstrué. Le voltage batterie est dans les clous. Les bougies sont en bon état. Mais ? L’étincelle ne se fait pas. Nous sommes sur une piste ! Un coup de fil à notre Gecko national qui confirme nos doutes : c’est sans doute le capteur d’allumage. Heureusement pour nous, le valeureux Zorgol nous avait prévenu de la très forte probabilité qu’il tombe en rade.

En 15 min, nous le remplaçons par un neuf. Et au premier coup de kick, la bête redémarre ! Les pompistes applaudissent. De notre côté, nous sommes soulagés que cela ne soit “que” ça.

 

Plovdiv, notre coup de cœur architectural

Une visite du monastère orthodoxe de Bachovsky et un crochet par les curieuses formations rocheuses “Wedding Stone” plus tard, et nous voici à Plovdiv. Cette ville vaut absolument le coup de s’y attarder pour son quartier historique. Ce qu’on a adoré ? Contempler toutes ces sublimes maisons à encorbellement aux couleurs étonnantes. Arpenter ces ruelles pavées bordées de bâtisses datant de la renaissance bulgare est un pur plaisir.

À l’assaut du parc national des Balkans centraux

Il existe plusieurs manières de se réveiller : avec la douce caresse des premiers rayons du soleil sur le visage, ou encore avec les délicats cuicuis des oiseaux. En ce qui nous concerne ce matin ? C’est une incroyable cacophonie de clarines. Une centaine de chèvres passent tranquillement à côté de notre tente. Les joies du bivouac ! Les yeux pas vraiment ouverts, nous partons affronter les montagnes du parc national des Balkans centraux. Ce massif sépare la Bulgarie en deux.

Au programme ? Le col de Trojan, des virolos en pagaille, des belvédères à couper le souffle et l’arche de la liberté, une gigantesque structure en béton posée au sommet d’un col. Magnifique !

 

Le Motocamp Bulgaria, un concentré d’esprit motard

Après un passage par le bucolique monastère de Troyan, nous décidons de passer quelques jours dans au Motocamp Bulgaria. Quelle différence avec un camping traditionnel ? L’esprit motard. Ici, tout favorise le partage, l’entre-aide et les rencontres. Ah, et accessoirement, ce lieu génial dispose d’un atelier. Ça nous a bien dépanné pour bricoler notre réchaud Coleman capricieux.

Une soucoupe volante en béton

C’est reparti sur les routes de montagne ! Au détour d’un virolo, nous apercevons une étrange soucoupe grisâtre. Qu’est-ce-donc ? Bouzloudja, une salle de congrès du parti communiste aujourd’hui abandonnée. Si cette énorme structure de béton laisse dubitatif, force est de constater qu’elle marque les esprits. Au passage, elle fait le bonheur de centaines d’hirondelles qui viennent y nicher.

©Uralistan

Etar, un village aussi mignon qu’instructif

Etar n’est pas seulement une charmante petite bourgade pavée traversée par un cours d’eau. Que nenni ! C’est surtout un musée ethnographique en plein air. Ce qu’on adore ? Ici, l’unique source d’énergie est le flot du ru. Ainsi, un astucieux réseau de vannes et de canaux permet d’actionner la meule du meunier, le tour du menuisier ou encore le marteau mécanique du forgeron. Passionnant !

Veliko Tarnovo, ancienne capitale bulgare

Cette ville vaut absolument le détour. Tu veux savoir pourquoi ? Pour sa gigantesque forteresse. Posée sur le mont Tsarevetz, elle domine la cité ainsi qu’un méandre de la rivière Yantra. Pour info, Veliko est l’ancienne capitale du second royaume bulgare. Alors, il fallait bien se défendre, non ?

Une concentre moto aussi géniale que fortuite

C’est l’histoire d’une banale recherche d’un coin de bivouac pour la nuit. Comme à notre habitude, nous prospectons un lieu où poser la tente en utilisant Maps.me et iOverlander. Rapidement, la proportion de motards que nous croisons sur la route devient anormale. Que font-ils tous dans le coin ?

Quelques kilomètres plus loin, nous avons la réponse : un festival moto est organisé sur notre hypothétique spot de bivouac. Qu’à cela ne tienne ! Nous entrons, plantons la tente et partons profiter de l’événement. Il ne faudra pas attendre 5 minutes avant que le side-car attire les foules. Il a du charme l’Ural ! Grandes tablées, concert, buvette et des centaines de bécanes, voilà pour la tradition. Et pour l’exotisme ? Concours de coupage de bois, de planté de clous, et surtout une joyeuse cacophonie de ruptures ! Ça tombe bien, nous n’étions pas venus pour nous reposer.

Découvrir la côte de la Mer Noire bulgare à moto

Visite guidée de Varna par un motard local

Après un crochet par l’étonnant monastère troglodyte d’Aladzha, nous avons rendez-vous avec Théo. Théo est un français expatrié à Varna. 2 ans auparavant, nous étions entrés en contact par mail à propos du vaste sujet qu’est l’Ural. “Théo, peux-tu nous faire visiter?” Autant te dire qu’être accompagné par un local, change le regard porté sur une ville. Il nous raconte les petites histoires propres à chaque quartier, nous emmène contempler l’étrange cohabitation entre plusieurs styles architecturaux, et puis il nous fait aussi découvrir les petits boui-bouis connus uniquement par les habitants de Varna. Ce qu’on adore ? Ces quelques bars sur les plages de la mer noire. En quelques pas, tu passes de l’ambiance centre-ville à la détente de la plage. Génial !

Nessebar et Sozopol, deux cités côtières étonnantes

Ces deux bourgades partagent de nombreux points communs. Elles sont bâties sur des presqu’îles, elles abritent des vestiges antiques et byzantins et surtout on peut y contempler de somptueuses demeures du 19ème siècles. Ces maisons, à l’architecture typique de la mer noire à cette période, présentent un soubassement en pierre et un premier étage en bois. Ce qu’on adore ? Tous ces encorbellements qui semblent vouloir se rejoindre au-dessus de nos têtes.

Après 3 semaines de voyage, notre odyssée bulgare touche à sa fin. Nos préférences ? Les monastères orthodoxes, les sublimes paysages montagneux et les villages typiques aux influences ottomanes. Nous avons toujours été très bien reçus. Le side-car Ural a le don de défriser les bulgares en leur rappelant leurs grand-parents. Épisode 5 ? La Turquie !

>> Vous avez manqué les autres épisodes de notre  “voyage en side-car Ural à travers l’Europe et l’Asie centrale ” ? Cliquez ici

 

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