Des conditions météos qui auraient ravi Noé à l’abri dans son arche.
Nous sommes partis début Octobre pour un road trip d’une dizaine de jours à travers les campagnes françaises. Ce tour de chauffe fut un excellent moyen d’appréhender le voyage en sidecar Ural.
Rappel des objectifs :
- – Prendre un maximum de petites routes (celles qui sont à peine lisibles sur la carte)
- – Tester notre matos de camping sur des températures à 1 chiffre
- – Voir de quoi Gobi est capable sur les pistes du TET (Trans Euro Trail)
- – Soumettre au froid et à la pluie notre équipement Bering (fourni par Ixtem moto)
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Départ : Brioux-sur-Boutonne (Deux Sèvres) // Arrivée : La Chaise (Haute-Vienne)
Réveil tranquille. Il ne pleut pas, quelle chance !! Le régisseur passe nous voir afin que nous réglions la nuit. 5,90€ pour 2 pers, 1 tente et la bécane. Prix imbattable 🙂 Nous plions les gaules, chargeons Gobi. La pluie n’attendra pas une minute de plus. C’est comme si elle nous faisait comprendre qu’il était temps pour nous de partir. Qu’à cela ne tienne, nous mettons les voiles. D’ailleurs, on ne le sait pas encore, mais cette satanée drash nous poursuivra toute la journée.
Vu qu’on ne voit rien à 100 mètres, nous décidons d’abandonner l’option promenade bucolique sur les départementales.
Nous optons plutôt pour le tout-droit sur nationale, histoire d’atteindre le plateau des millevaches au plus vite. Nous restons positifs. Qui sait ? Cette pluie diluvienne est peut-être l’opportunité rêvée pour mettre notre équipement à l’épreuve. Les torrents d’eau se suivent et se ressemblent. Côté pilote, rien à signaler. Les vestes et pantalon Bering sont parfaitement étanches. Côté side, le ressenti est nettement plus mitigé cochon d’inde. Et pour cause ! La bâche Ural d’origine est saturée d’eau, c’est l’inondation pour Marion. Au fond du panier flottent des chaussures, des chaussettes ainsi que tout l’entrain de la navigatrice.
Une pause s’impose. Nous faisons halte au premier PMU venu, « Le Virage » à Pressac.
A peine entrés, le décor est posé. 5 vieux à picoler leur pinard en riant, la TV diffusant les infos et les courses hippiques, des miroirs/posters à l’effigie de bières connues et n’oublions pas les dessous de table cochonou. L’accueil est sympathique et souriant, il fait bon, que demander de plus ? En tout cas, on adore ce côté “France arrêtée dans le temps”. Nous étions entrés pour prendre un café, nous resterons pour déjeuner.
Le temps du repas, nous constatons le succès qu’à Gobi auprès des locaux. C’est pas moins de 20 personnes qui s’arrêteront à côté pour l’admirer ou le commenter.
Après avoir fait honneur à la crème brûlée, nous nous remettons en route. Légèrement moins trempés qu’en entrant.
Encore 120 km sous le déluge.
Grand soleil ! Que demander de mieux ? Et bien, qu’il dure plus de 10 minutes aurait été pas mal.
C’est sous une pluie diluvienne que nous rallierons Limoges. Nous ne verrons pas grand chose de la ville…
Plus que 30 bornes jusqu’à La Chaize (Neuvic Entier) située à l’entrée du plateau des Millevaches… Notre smartphone peine à nous guider jusqu’à ce hameau de 10 maisons.
Enfin, nous arrivons… A peine le temps de couper le moteur, Wlad, notre hôte nous rejoint. En bon uraliste voyageur, il nous accueille avec chaleur et gentillesse. Nous nous débarrassons de nos vêtements humides au coin du feu de cheminée. Ce festival d’effluves nauséabondes n’effraie pas notre sosie de Genghis Khan.
A peines réchauffés, c’est atelier mécanique.
Il faut dire que notre visite de courtoisie avait aussi comme but de faire un échange de carbus et de la boite à air. Notre Gobi s’est vu monté des filtres KN et des carbus réglés en conséquence. Pour notre usage, nous souhaitons repasser sur une boite à air d’origine. Cet échange nous occupera une bonne partie de la soirée.
« Vacances en Ural, vacances pas banales » comme dirait l’autre. L’autre, il s’appelle Zorgol, soit dit en passant. Wlad profite de cette interlude mécanique pour nous dispenser une leçon bien sentie sur la science de la carburation. Richesse, puits d’émulsion, cuve, flotteurs, tout y passe.
Les derniers écrous resserrés, c’est le poulet rôti qui nous appelle. Nous passerons le dîner à parler des voyages passés, de ceux à venir et de toute la philosophie du voyage en Ural. Une fois la carcasse de la volaille dévorée par ce bon Zorgol, il est temps pour nous de mettre la viande dans le torchon. Une grosse journée nous attend demain… On vous raconte tout cela dans un prochain article.
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