Boucle complète de la route du sel en France et en Italie, août 2022, jours 5 et 6
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Jour 5 : lundi 8 août
LIMONE-VALLEE MAYRAT (ou Maira) et col ESISCHE (enfin presque).
Ou le jour où Galvaudeux n’en fait qu’à sa tête comme d’hab et comme le lapin !
A l’origine nous devions refaire la piste de l’enfer en sens inverse et que d’ailleurs j’avais payé, donc je recommande aux amateurs qui désirent vivre l’expérience de la faire une fois au lieu d’acheter l’AR avant sur internet, vous aurez toujours la possibilité de le faire à la guérite de passage.
« Ce n’est pas le chemin qui est difficile c’est le difficile qui est le chemin ».
Je confirme.
On va se la faire cool ce matin, compte tenu que nous avons trois jours à Limone Piémonte pour dé- couvrir la région.
Lapin à la sortie de l’hôtel semble avoir trouvé un pote proche d’une ravissante girouette qui n’a rien à voir avec moi quoique je ne suis pas toujours de mon avis !
Petite visite de ce village piéton- nier au demeurant ravissant.
Déambulation tranquille, peinarde, à pied ce qui change un peu car après petit dèj excellent nous allons sur les recommandations d’un ita- lien monter au sommet de ce fa- meux col.
Soleil a décidé de nous accompa- gner ce qui est délicieux compte tenu de la saucée ramassée hier soir.
Douceur, lenteur, admiration, dé- lectation du paysage sont les mots propices à ce matin commençant merveilleusement bien.
Précision qui a une importance plus que capitale : Lapin a connecté son Galvaudeux Peu Sûr refusant Mme Waze mon amie.
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Il n’y a pas que l’herbe qui est folle
Paysages peints de vert se reflé- tant dans le bleu du ciel accompa- gnés de villages aux toits recouverts de Lauze et Garatakeu aux anges dans la vallée de Maira et non de Dana (pour les connaisseurs).
Arrêt pique-nique avec cette fois jambon cru italien, ce qui change du beurre quand même, donc lapin se sent mieux prêt à attaquer ce fameux col.
Ben tiens donc !!!
C’était sans compter sur Galvaudeux qui je ne sais pas pourquoi à cette manie vraiment récurrente de nous emmener là où il le désire, lui.
Croisement : Je suggère d’aller à gauche et Lapin évidemment va à droite ce qui nous fait aboutir, après bien sûr un certain nombre de kms sur un cul de sac où trois italiens se reposent à l’ombre allongés dans l’herbe folle.
Il n’y a pas que l’herbe qui est folle, moi je vous le dis !
Lapin de ce fait sort sa carte car GPS on oublie et commence à deviser en italien lui qui parle anglais et allemand et moi anglais espagnol ce qui me décidera à ce moment précis de me mettre à l’italien en rentrant.
Ce qu’il faut savoir c’est que la journée se terminait doucement et donc le col d’Esische : On oublie !
Mais par curiosité pure et dure, je décrétais contre vents et marée de sortir ma copine Waze afin de repérer où les deux hommes, GPS et Lapin s’étaient plantés et comme toute femme, elle trouva sans difficultés ni sans remarque aucune, l’embranchement qui menait à ce fameux col.
Vu ? Ok ce sera pour demain.
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Je le vaux bien
Et je la laisse nous ramener gentiment à notre hôtel, moi bercée délicieusement me balançant au rythme des virages pendant que Galvaudeux affichait des bulles blanches dignes d’une BD car particulière- ment humidifié par l’orage de la veille.
Bon pique-niquer c’est chouette, c’est bucolique, c’est apaisant mais se taper la cloche en rentrant dans un bon resto c’est pas mal non plus.
Ce que nous décidâmes d’un commun accord, direction sans GPS mais grâce à Tripadvisor recommandant the best one in Limone.
Sauf que et cela m’aurait étonnée, le resto complet pendant deux jours. Je demande au patron de nous conseiller sur l’identique car Lapin veut des pâtes et pas que… Ah ben oui ça creuse l’errance !
Et les papilles du palais furent convenablement excitées, s’imprégnant de ces plats absolument exquis aux saveurs nouvelles (lapin a quand même pris en plus des pâtes un tartare aux fruit rouges) à la ter- rasse drapée de blanc d’un excellent resto. Le tout accompagné d’un autre animal plus que « Chouette ».
D’après un sondage les femmes avec un petit excès de poids vivent plus longtemps que les hommes qui leur font remarquer. Epi de toute façon même si ça saute aux hanches « Je le vaux bien » car c’est Garatakeu et Mme Waze qui ont mené le lapin à bon port… Ah mais !
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Allez là où il n’y a pas de chemin et laisser une trace
Jour 6 : mardi 9 Août
Route des 46 lacets et Col Esische, retour Limone.
« Allez là où il n’y a pas de che- min et laisser une trace ».
Ben nous on est les champions dans le genre !
Nous avons tout fait de la Route du Sel et bien plus mais en dépit du bon sens et vous savez quoi ? On s’en fout !
Trêve de balivernes…
Histoire de se faire quelques virages, juste pour le fun, nous partons pour la route des 46 lacets (Limone- Tende) que nous ferons aller et retour avec joie, avec soleil et avec de belles rencontres (un écossais, un espagnol et un Niçois qui a dû prendre une cinquantaine de photos de l’Ural en attendant d’avoir l’autorisation de passer : Heures paires à la descente heures impaires à la montée.
Ce qui nous prend largement la ma- tinée.
Puis pique-nique au pied d’une ravissante fontaine dans un chemin de traverse permettant de se mettre à l’ombre dessous car Mahomet cogne fort.
Et enfin cette fois sur la bonne route, enfin presque on attaque la montée direction le col Esiche.
A la croisée de deux chemins au col de Funeira ou colle Fauniera, nous devons choisir pour retour à Limone en s’arrêtant à un refuge (pour de- mander lequel choisir) absolument ravissant que je ne manquerai pas de shooter et aussi m’offrir un grand éclat de rire, en voyant des italiens arriver et en me remémorant les
« Bronzés font du ski » avec ce fameux passage : « SCUSI ».
Mais l’heure tournant pour rejoindre Limone nous abandonnerons le col Esische où finalement nous n’irons jamais mais rencontrerons un beau jeune homme de 80 ans qui rassurera le Lapin sur son avenir de tarmo.
La moto nourrit en sensations fortes, en émotions, en palpitations, en adrénaline et en ce que vous voulez…Le commun des mortels nécessite de se substanter malgré tout mais qui sait en retrouvant autour d’un excellent dîner le même ressenti.
En récompense une bonne pizza à la truffe ne peut pas faire de mal à Garatakeu et des pastas pour le lapin qui a définitivement abandonné les carottes et au final, s’achever à la glace artisanale.
What else ?
À suivre…
Françoise Davenat dite Garatakeu Pilote EBL « Manu » dit le lapin Side-car URAL Ranger 2012
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