La route du sel 2022 en sidecar Ural (EP4)

Rédactrice : Françoise Davenat dite « Garatakeu »

Pilote EBL « manu » dit le lapin / Sidecar URAL 2012 ranger, à carburateurs

 

Jour 4 (7 août) : Ormea – Limone

Alors là, mais là, Galvadeux Pas Sûr n’en fera qu’à sa tête et nous paumera plusieurs fois dans la journée avant que dame Waze nous remette sur le droit chemin. C’est une femme, normal !

Direction Briga Alta où normalement nous allons attaquer the partie technique de la Alta via del Sale (payante 15 euros) et entrer dans une autre dimension, voire la quatrième, à condition de trouver l’entrée. Euh ce n’est pas gagné !!! Galvaudeux nous mène soi-disant à Briga Alta et arrivés devant le panneau nous restons pantois puisque c’est un cul de sac. Okéééééééé. D’autant que nous venons de faire 45 km grâce à Galvaudeux complètement à côté de la plaque.

 

 

 

Alors, alors, Garatakeu tout content et prévoyant, vu l’heure tardive plus de 12 heures malgré un levé matinal, décide qu’il serait possible de pique-niquer en ce lieu bucolique au pied d’un magnifique mémorial. Garatakeu ayant acheté dans une épicerie fine (ah ba oui) un délicieux fromage italien et un joli pain de pays à l’huile d’olive faisant frissonner ses papilles et les moustaches du lapin, qui, l’oreille dressé attend sa pitance avec impatience. Sauf que Garatakeu comme le GPS s’est planté et a acheté du beurre !!! Oh je ne vous raconte pas la tête du lapin pas très content de manger un sandwich au pain sec car ne veut pas de beurre. Note du lapin : pas mangé pas content, la preuve en image.

 

 

Continuant dans l’erreur totale depuis le matin en m’étouffant de rire avec mon sandwich MAIS :

« Se perdre c’est se donner la chance de tout redécouvrir et de tout réinventer ».

On est gâtés dans le domaine, là tout de suite tout de suite…

Lapin dépité grignotant son pain sans beurre et moi « riant sous casque ». Bon le GPS à la ramasse, Garatakeu dans la confusion alimentaire, lapin dans la sidération nous décidons tous les trois de rebrousser chemin, ce que nous fîmes puisque nous n’avions pas le choix.

Nous devrions normalement arrivés à destination à Upéga, environ vers 15 h 30 pour attaquer the piste. Un doute s’empare de nous devant le temps écoulé et comme sœur Anne ne voyant rien venir, nous non plus.

On arrête les électrons libres, stop et demandons chemin à un italien bien gentil qui nous annonce : « Ah mais non, vous êtes à Monesi et non à Upéga, vous avez raté l’embranchement. » Mais bien sûr…Et re 40 kms de trop ! Il est 15 h 30. Je ne sais pas pourquoi mais un désir subi s’empare de moi de piétiner violemment ce GPS obsolète et de le remplacer par une dame beaucoup plus précise du nom de Wase.

(Et j’apprends en rédigeant cet article que ce lapin plus que têtu n’a jamais enregistré dans cet appareil d’un autre temps, la destination finale mais se fiait à son instinct pensant avoir le flair d’un chien de chasse alors qu’il n’est qu’un vulgaire Lépus et ce traître vient de m’avouer qu’il a pratiqué cette méthode à plusieurs reprises. Finalement ce n’est pas le GPS que je vais tuer mais cet infernal animal…Grrrrr et regrrrrrrr)

 

 

Aussitôt dit aussitôt fait, je dégaine Wase devant l’heure qui tourne, sachant que nous ne sommes pas rendus du tout à Limone où nous attend notre hôtel et que donc nous n’avons pas encore attaqué la partie hard (mais nous l’ignorons encore) de « The Salt Road ! ». Commençons par une piste disons relativement plate, sans trop d’écueils, bordée de fleurs, et arrivons enfin au péage, déjà payé par internet et nous retrouvons avec une bande de cyclistes italiens, ébahis devant le sidecar comme d’hab et particulièrement sympas.

 

Me trouvant parfaitement bien entourée, je me suis demandée un court instant si je n’allais pas abandonner un lapin égaré et me mettre au vélo, moi. Café offert par ce groupe qui nous a mitraillé et demandons si la piste est bonne car il se fait tard, mais bon, il fait beau, la vie est belle, et j’en passe. Et nous demandons état de la piste. « Si si è facil, rotola molto bene, un po piu difficile dopo » nous dit le « péageur » (ça n’existe pas mais bon).

 

 

 

 

A l’aaaaaaaattttttaaaaque !

Euh… « facile vous avez dit facile comme c’est… »

Je m’incline au plus bas devant la dextérité de mon pilote, si si et le féliciterai longuement après ce que je nommerai « the hell road ». Je ne suis pas peureuse même à 2400 mètres d’altitude et que le panier est au bord du précipice à plusieurs reprises.

Les croisements restant un exercice périlleux mettent le panier et donc Garatakeu au bord du gouffre. Je ne suis pas peureuse quand nous croisons deux 4×4, trois vélos, et une moto en 30 kms de piste pleine de grosses caillasses, défoncée, étroite… mais quand même. Les passages à deux ne furent pas des plus aisés, houlà non !

 

Note du lapin : Mais pas que, j’ai rencontré le frère de notre Zorgolou et sa bande de potes !

 

Je me disais simplement en admirant ce paysage grandiose, pourvu que le sidecar ne casse pas, sinon on est mal. Eh bien Mister Ural a résisté à cette bataille exceptionnelle, grâce à un pilote hors pair.

« Cul sur la selle pensées au ciel ».

Naaaaannnnnnnnnnnnnnn ! Ste plaît lapin axe tes pensées sur la route, le ciel peut attendre…..Pas sur :

MAIS comme la journée avait débuté de façon fantaisiste que pouvait-t-il advenir de plus pour finir les 10 derniers kms : La pluie ? Perdu… De la grêle, la totale ! Ba là moi y voit plus rien !  Quand je dis que c’est de la caillasse, c’est de la caillasse !

 

Si «  j aurais su j aurais » pris le téléphérique.

Il pleut il pleut bergère, dégage tes moutons d’là. Jusqu’à l’hôtel où quelques clients nous virent arriver ruisselants, dégoulinants, en flaques mais ravis, enchantés comme toujours.

Lapin un peu éteint quand même par cet exploit de l’homme et sa machine et malgré une tendinite très douloureuse à la main gauche, oui oui je le dis, je n’ai pas peur des mots, c’est un exploit je répète.

BUT WE DID IT !

 

 

 

 

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