2020 Route de la soie en sidecar Ural

A l’occasion d’un contact à l’initiative de Gérard (ZORGOL), membre de l’association Ural-France, j’ai accepté de vous présenter modestement mon futur voyage sur les anciennes et nouvelles routes de la soie. J’avais prévu de partir cette année, mais la crise du COVID 19 en a décidé autrement ! Je poursuis donc ma préparation, histoire d’être fin prêt à partir en JUIN 2021 pour 3 mois comme prévu.

Ce projet me fait rêver depuis 3ans déjà, après l’acquisition fin 2017 d’un URAL TOURIST 1WD de 2007.

Bien sûr, la première année, j’ai surtout pris contact avec mon URAL .

J’ai très vite re-goûté aux plaisirs incomparables de ce genre de machine avec URAL, d’autant plus rapidement qu’ils sont similaires à ceux de mon ancien side (un Précision monté sur une BMW R60-5). La mécanique à surveiller, un comportement flottant suivant les routes, et une agilité aussi bonne bien que moins puissant les caractérisent de la même façon.

Le « Levée de roue panier » reste toujours aussi sympa (sans abus bien sûr)

C’est donc après une petite année d’apprivoisement mutuel, et quelques petites modifications , que j’ai finalisé l’aménagement en vue du grand voyage.

J’ai réalisé des sacoches (moto) en bois et métal, susceptibles de recevoir les matériels et accessoires à emporter, mais démontables, avec une fixation directe sur le cadre via une structure métallique. Ceci pour reprendre les efforts directement par le cadre afin d’éviter les casses des porte-bagages et garde-boue de la moto, compte tenu des vibrations et des chocs de la route.

Des sacoches similaires que j’avais réalisées en leurs temps sur la BMW, avaient donné un résultat parfait à mon goût (praticité et résistances).

Elles pourront le cas échéant se transformer en table de camping, sommaire, si besoin est.

En complément, un coffre supplémentaire se retrouve sur le panier (en lieu et place de la roue de secours, transférée, elle, à l’avant du panier).

 

Ces 2 rangements (moto et panier) permettront donc de ne pas avoir à rajouter de coffres, sacoches ou top box. Le tout se verrouille par clés. Les tests d’utilisation en roulage ont répondu à mes attentes, et se sont révélés sans incidence sur la conduite. Les couvercles métalliques plats, quant à eux, permettront d’y poser les 3 pneus neufs et le support de couchage. J’ai réalisé en effet un support de tente monté sur pieds amovibles qui me permettra de dormir au-dessus de mon sidecar si besoin est. Cette structure est principalement prévue pour des balades en Europe et en hivers, m’évitant ainsi de dormir par terre (surtout quand la neige est là). C’est aussi une protection supplémentaire pour l’URAL.

 

Pour ce qui concerne mes routes de la soie en particulier, je suis en train de mettre au point une version simplifiée, munie d’un sommier de couchage montable directement sur le panier. Ceci pour affronter une nuit imprévue à la belle étoile loin de tout gîte possible. Voilà la 1ère partie de mon histoire. Les préparations diverses et variées concernant la moto sont donc terminées et validées depuis une petite année. Il est temps de vous présenter mon projet de voyage*. Vous pouvez en consulter les détails sur mon site « 2020 Route de la soie ».

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16 000Kms de découvertes, de rencontres et de partages 

(… et le moins possible de galères)

Je vais donc partir de mon antre située au pied du Mont Blanc, autour du 5 Juin 2021, par un beau jour ensoleillé, comme la vallée sait nous gratifier à cette période de l’année, du moins je l’espère. Un passage par le tunnel du Mont Blanc et l’Italie se présente via Courmayeur, avec cette vallée un peu aride faite de roches et de lauzes grises, bien différentes de la vallée de l’Arve. Je filerai vers Milan par l’autoroute dans la plaine du Pô, jusqu’à TRIESTE. Je prévoie 2 jours de route pour ménager l’URAL et commencer à m’adapter au rythme du voyage. Je prévois en effet de rouler en moyenne 200 Kms/ jour,  avec des étapes  pouvant aller de 100 à 500 Kms/jours, adaptées à la topographie du lieu traversé.

Viendra ensuite la traversée des BALKANS pour arriver jusqu’à ISTANBUL (~2200Kms), en passant par ZAGREB, BELGRADE et SOFIA.

Une escale de 3 jours à ISTANBUL à la découverte de cette ville frontière entre l’Europe et l’Asie , puis je repartirai pour TEHERAN via ANKARA, ERZURUM et TABRIZ, en passant la frontière Turco-iranienne au poste de GURBÜLAK.

TABRIZ, je pense m’arrêter 2 jours afin d’effectuer une 1ère vidange (Eh oui, 4000Kms déjà !) ainsi qu’une petite révision histoire de bien aborder les zones chaudes. URAL risque de peiner un peu avec les fortes chaleurs des déserts à venir. Ensuite, je filerai sur TEHERAN et comptes y flâner 2 jours.

Puis je descendrai sur ISPAHAN, ville mythique à mes yeux, où AVICENNE (Philosophe et médecin du Xème Siècle ) a vécu .

 

3 Jours s’écouleront avant que je reprenne la route vers SAMARCANDE, en passant au TURKMENISTAN par ACHGABAT, pour en ressortir à TURKMENABAT. Puis je passerai à BOUKHARA en OUZBEKISTAN, (1ère grande ville des routes historiques de la soie), avant d’atteindre SAMARCANDE.

SAMARCANDE, en OUZBEKISTAN, avec son auréole de capitale historique des ROUTES de la Soie, son passé fabuleux et sa beauté immuable feront l’objet d’une nouvelle escale de plusieurs jours (3,4 ou plus) pour visiter, mais aussi faire, coté technique, une nouvelle vidange et une autre révision (~ 7500Kms depuis Sallanches).

De là, je repartirai via TACHKENT puis BISCHKEK en KIRGHIZISTAN, afin d’arriver à ALMATY, centre économique du KAZAKHSTAN. Peut-être ferais je, suivant l’état de fraicheur du pilote et de la machine, une petite escapade au lac LESSIK en KIRGHIZISTAN, pour goûter à l’air des hautes montagnes. Elles m’auront manqué après tout ce sable et cette chaleur des déserts Iranien et Turkmen.

ALMATY sera le point extrême oriental de mon périple, car à compter de cette ville, je repars vers l’ouest en remontant tout le KAZAKHSTAN vers IRBIT en RUSSIE.

Je quitterai donc les anciennes routes de la soie, qui elles continuent plus à l’Est en chine, les contraintes administratives chinoises m’ayant définitivement interdits de poursuivre par mes propres moyens cette route. En effet, il est interdit de conduire son propre véhicule en chine après 60 ans, et comme je ne souhaite pas que l’URAL me « trompe » avec qui que ce soit, je ne poursuivrai donc pas cette fameuse  route historique.

De la ville d’ALMATY, je prendrai la route au nord vers les nouvelles routes de commerce restructurées par la chine depuis 2013. Celle-ci, dans le cadre de son programme gigantesque « ONE BELT ONE ROAD » engagé en 2013, devait prendre fin en 2020. Actuellement, elle formate, à grand renfort d’investissements et de conditionnement économique et politique, ses nouvelles routes de commerce international. Ceux-ci passent, entre autres, par la Russie et l’Europe du Nord, pour terminer à LYON St PRIEST. Je passerai donc des X – XVIème Siècles au XXI ème siècle en quelques jours, du moins d’un point de vue « histoire des routes de la soie ».

Je continuerai ma route en traversant les immenses espaces des steppes du KAZAKHSTAN, avec, je le reconnais, une petite appréhension due à l’immensité de ses territoires à traverser sans grande présence humaine.

Mais ce sera un bon test pour ma machine et pour moi ! Arrivé à ALMATY, je mettrai le cap vers ASTANA, Capitale du KAZAKHSTAN, avant d’entrer en Russie pour atteindre IRBIT quelques 25 00Kms plus loin, en passant par TIOUMEN. Puis je rejoindrai IRBIT, berceau et Fief d’URAL, pour une pose détente, et la possibilité surtout de faire une nouvelle vidange couplée à une grosse révision dans les mains des spécialistes de la marque. Et j’espère qu’URAL montrera un bon état, preuve à ses constructeurs de sa raison d’être, et que sa fabrication peut et doit  continuer.

Ce sera également un peu ma fierté de l’avoir amené jusque-là en bon état ! Après tous ces bons moments à se faire bichonner et remettre en forme, URAL, fort d’une nouvelle jeunesse, m’emmènera alors 2000Kms plus loin à MOSCOU, via KAZAN et NIJNI NOVGOROD. A nous les longs trajets dans les immenses forêts russes !

Une escale de plusieurs jours à MOSCOU à la découverte de cette ville chargée d’histoire, puis ce sera la fin de mon grand tour de piste jusqu’en France. Deux possibilités de trajets s’offriront à moi pour l’atteindre

  1. Soit les soucis politiques actuels en BIELORUSSIE sont résolus, et nous rentrons comme prévu par MINSK, VARSOVIE, PRAGUE, FRANKFORT, en passant par LILLE.
  2. Soit la situation en BIELORUSSIE est toujours compliquée, et nous passons alors par VILNIUS, BERLIN, avant d’atteindre LILLE.

Après une pause à Lille, je finirai mon périple en traversant la CHAMPAGNE, bon prétexte pour fêter joyeusement la fin du voyage, avant d’arriver à LYON et enfin SALLANCHES. ET la boucle sera bouclée, pleine de souvenirs, de rencontres, de partages et de joies, mais de galères aussi sans aucun doute, et avec une certaine nostalgie du voyage fini, on peut l’imaginer. J’espère sincèrement que ce rêve, que je cultive depuis maintenant 3ans, se réalisera sans être bloqué par de nouveaux évènements majeurs, politiques ou sanitaires comme le Covid 19.

Je vous invite donc à suivre mes préparatifs, puis ensuite mon voyage, sur mon site « 2020 route de la soie ». J’y inscrirai régulièrement des informations (pas spécialement pour l’instant, mais beaucoup plus durant le voyage).

A bientôt si l’envie vous vient,

JPierre, dit Garogorille

 

4 commentaires sur « 2020 Route de la soie en sidecar Ural »

    1. Bonsoir Gerard
      L aménagement (Sacoches moto et coffre panier)doit peser environ 30kg et je ne l ai pas testé hors piste car je n envisage pas d en faire ou très peu

      1. Ta réponse me surprend car dans le type de voyage que tu envisages, tu n’as pas toujours le choix des routes goudronnées.
        Il suffit d’un événement climatique pour te retrouver à faire un détour sur des voies au revêtement approximatif voire inexistant.

        1. Alors pour moi le hors piste signifie des secteurs difficiles qui nécessitent notamment les 2roues motrices du side
          Pour les routes défoncees j ai déjà un peu testé et si ça ne s enfonce pas trop ça passe mais il ne faut pas que ça dépasse les cale pieds car les sacoches s appuient dessus
          En ce qui concerne la résistance notamment aux vibrations meme fortes ÇÀ tient bien

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